Premières Assises Nationales de la Construction en Terre
Fondée en décembre 2006, elle est née du désir de collaboration et du besoin de communication entre des partenaires qui, pour certains, oeuvrent depuis plus de vingt ans à la reconnaissance de l’architecture de terre. Leurs initiatives régionales ou locales de réalisations, de promotion et de formation commencent à porter leurs fruits. Ces dernières années ont vu un développement significatif de l’intérêt porté à l’entretien et à la réhabilitation des patrimoines bâtis en terre.
C’est en créant et dynamisant des synergies qu’ASTERRE contribue activement à multiplier et disséminer ces actions de valorisation de la terre cue, tant dans sa dimension patrimoniale que dans la construction neuve. Les priorités inscrites dans les objectifs de l’association concernent :
- la promotion des entreprises et des techniques de terre crue ;
- les transferts de savoir-faire et le développement des formations concernant la terre crue ;
- la définition de la mise en oeuvre des différentes techniques applicables à la construction ou la réhabilitation en terre crue ;
- le rapprochement des professionnels avec les partenaires de l’acte de bâtir, aux niveaux national et européen.
Pour mener à bien ces objectifs et soutenir la construction en terre devant les acteurs publics, l’association se doit de représenter le plus largement possible la diversité et la richesse de nos connaissances, nos métiers, nos savoir-faire...
:: Premières Assises Nationales de la Construction en Terre
Les assises s’adressent aux élus, décideurs techniques, maîtres d’oeuvre, entrepreneurs et maîtres d’ouvrage. Un volet des animations est destiné au grand public. La création de l’AsTerre, association nationale des professionnels de la terre crue, fin 2006, a posé les bases d’une démarche concrète et efficace pour la promotion du matériau terre en France. Il s’agit de poursuivre cette voie, en échangeant avec les autres acteurs de la filière du bâtiment.
Le salon européen du bois, en se tournant vers l’habitat durable, a engagé une démarche de sensibilisation qui offre l’opportunité d’une exposition sur le matériau terre et ses techniques, en même temps que les assises sur la construction en terre et les assises sur la maison passive. Il y aura bien sûr un lien à établir entre les ossatures bois et les possibilités de remplissages terre allégée.
La terre, outre ses aspects esthétiques d’une matière brute et pure, présente des avantages évidents de faible consommation d’énergie grise (énergie de production) et d’absence de toxicité. Elle peut aussi contribuer à la construction de maisons à faible consommation d’énergie et même passives. En effet, même si elle n’est pas performante employée seule pour l’enveloppe, ses possibilités d’utilisation, en association avec d’autres matériaux et dans différents systèmes, sont très grandes. Citons l’apport de masse thermique, la régulation hygrométrique, le rôle de liant de fibres végétales ou de granulats légers fortement isolants dans les mélanges de terre et copeaux de bois, terre et pouzzolane, terre et paille par exemple. Ces mélanges sont mis en oeuvre sous forme de blocs, de panneaux, d’enduits, de dalles ou de remplissage d’ossatures et contribuent à l’isolation, l'étanchéité à l'air, les migrations de vapeur d'eau ou à la protection au feu. L’utilisation de briques et d’enduits en terre optimise le transfert d’énergie solaire et d’autres énergies renouvelables efficaces à basse température. La terre est indissociable de la technique des murs chauffants – qui peuvent aussi être refroidissants.
Si de plus en plus de maîtres d’ouvrage et de maîtres d’oeuvre connaissent ces systèmes constructifs et reconnaissent les intérêts de la terre, il semble poutant souvent y avoir des barrières à ce que leurs projets se concrétisent.
Les premières assises nationales doivent permettre d’identifier ces obstacles et de conjuguer les efforts au niveau national pour les vaincre.
Au delà de ces aspects techniques, les différents acteurs de l’architecture de terre doivent se positionner dans le paysage des tendances sociétales du développement durable, de la haute qualité environnementale et de la diversité culturelle. Quels enjeux culturels à côté des aspects économiques et techniques ? Comment s’organiser au niveau national pour construire un projet de société autour de la revalorisation d’un matériau qui incarne un héritage extraordinaire et donne une forte identité aux territoires ?
Vendredi 4 et samedi 5 avril 2008 à Alpexpo - Grenoble
Siège social de l'AsTerre :
67 rue Pierre Talcoat, 27 000 Evreux
www.asterre.org