Si ton bois n'est pas sec, tu pollues !
Le succès des Rocket Stoves est sûrement lié à l'excellente qualité de la combustion par rapport à leur simplicité de construction.
Les concentrations des polluants
Les polluants contenus dans les gaz des fumées sont définis en fonction des concentrations de leurs différents composants. Les unités suivantes sont généralement utilisées : l’unité « ppm » indique un rapport, tout comme l’indication « pour cent (%) ». « Pour cent » signifie « un certain nombre de parts sur cent parts ». « ppm » signifie « un certain nombre de parts sur un million de parts ». L’unité « ppm » est indépendante de la pression et de la température et est utilisée pour les faibles concentrations. Les concentrations plus importantes sont indiquées en « pour cent (%) ».
La conversion est la suivante :
- 10 000 ppm = 1 %
- 1 000 ppm = 0.1 %
- 100 ppm = 0.01 %
- 10 ppm = 0.001 %
- 1 ppm = 0.0001 %
Le rendement d'un poêle rocket
Le rendement total (combustion x récupérations) moyen d'un poêle rocket est de 95%, ce qui est absolument excellent. Le taux de monoxyde de carbone est lui extrêmement faible sur la plus grande partie de la flambée. En moyenne, le Rocket Stove émet 350 ppm (particules par million) de CO (monoxyde de carbone) dilué, ce qui indique une combustion de très bonne qualité.
La charte de qualité française "Flamme Verte" impose un rendement minimum de 60 % pour les appareils de combustion avec un taux réduit de gaz polluants à moins de 1% de monoxyde de carbone CO rejeté soit 10 000 ppm.
L'influence de l'humidité dans la combustion
Comme tout combustible solide, je vous en parlais dans un précédent message, le bois contient plus ou moins d’eau. Le taux d’humidité du bois peut varier de 15% à 60% environ :
- 60% pour le bois vert sur pied,
- 35% pour le bois buche coupé depuis 1 an,
- de 10% à 20% pour le bois séché à l’air et fendu depuis au moins 2 ans.
En général, quelle que soit l’essence du bois, la teneur en eau des bois « secs à l’air » se stabilisent vers des valeurs de 15 % à 20%, correspondant à l’humidité minimale ambiante. Le bois brûle d’autant mieux qu’il est sec. Le taux d’humidité du bois influence considérablement la qualité de la combustion du bois. Pour brûler, la matière organique doit libérer dans une première phase, toute l’eau libre ou liée présente dans sa structure. La vaporisation de l’eau est un processus fortement endothermique, c'est-à-dire un processus qui a besoin d’absorber une partie de la chaleur dégagée par la combustion pour s’effectuer. En maintenant la température à des niveaux relativement bas, la vaporisation de l’eau non seulement ralentit, mais dégrade la qualité de la combustion, et favorise ainsi l’émission d’imbrûlés et de polluants au cours de cette phase.
Conclusion, je brûle du bois sec pour être efficace, j'augmente mon rendement, je consomme moins et je pollue moins.
Je continuerai à vous partager dans le blog des réflexions sur les poêles dans les jours qui viennent. Vous pouvez aussi vous abonner aux emails privés du site http://rocketstoves.fr/ pour ne rien manquer sur les poêles rocket.
À suivre...